Super golfeuse, un post parmi des centaines, que je me dois de faire étoiler?

by Jacques-Yves F Membre depuis :
04 septembre 2006
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Les réponses sont aussi nombreuses que les étoiles dans le ciel, et je ne sais même pas si tu me retrouveras dans cette immensité. mais bon. si tu me retrouves, l'avantage c'est qu'il n'y a rien de plus anonyme que d'être plongé au coeur d'une foule. J'ai décidé de t'écrire car je suis -très- ému par ton témoignage, et pour l'instant, je ne vois pas bien mon clavier, ce qui m'énerve prodigieusement.
J'ai donc voulu te connaître et me suis mis à lire tes centaines de réponses et de questions. et oui!
C'est comme ça que j'ai découvert que nous sommes nés, tous les deux, un 26 mars, que notre côté diplomate fait des ravages, que nous le payons cher, mais que nous sommes tellement heureux de nous regarder dans une glace depuis des années.
Mais si notre oeil de rapace ne peut se tromper sur les autres, il le peut encore moins sur nous mêmes. car là nous sommes terribles. et, pour ma part, je recense en permanence la liste de mes propres lâchetés. par ailleurs, j'ai remarqué que si l'on est toujours "absolu", ce n'est pas pour autant la garantie certaine qu'on ait toujours raison.
Même si nous avons très souvent raison, nous le constatons tous les jours autour de nous (!).
Bref, j'ai trouvé des traits de caractère identiques, c'était quelques fois, spectaculaire, ce qui a excité ma curiosité.
La famille, le soleil, Nougaro, Sarko, les poissons et les crustacés. j'aime, mais je n'aime ni l'hypocrisie, ni l'humour de Mister Been.
Cependant, eu égard au nombre considérable de questions réponses que tu as émises, finalement, on s'aperçoit que tu ne te livres pas tant que ça. et là, on dessine ta pudeur.
Mais ce que je sais, c'est que tes parents qui n'habitent pas Paris sont maintenant à tes côtés. tu peux enfin sentir Shalimar, le parfum de cette mère tant aimée, et il y a ton père, celui dont tu ne parles pas, mais dont on imagine l'importance qu'il a pour toi. et puis il y a la présence de ton époux, si cher à tes yeux, cette présence te fait du bien, d'autant que tu as toujours la sensation d'être utile avec lui, puisque tu continues à t'en occuper en lui demandant à l'oreille d'être fort.
Il y a enfin ta trace sur terre, tes étoiles à toi, tes 3 enfants dont l'aîné a 14 ans. pour eux tu es inquiéte, ils sont si jeunes et tes rituels du soir vont leur manquer, mais, au-delà de la peine qui vrille ton coeur en ce moment. au fond de toi, tu sais que la famille est là, que le cercle d'amour se referme sur eux, qu'ils sont en de bonnes mains quoi qu'il se passe, et cette pensée t'apaise.
Mais dis moi, supergolfeuse. ( je ne sais pas ton prénom. là tu exagères, tu aurais pu donner ton prénom), une fois que tu auras rangé dans les différentes parties de ton cerveau, proprement, tes doutes, tes espoirs, tes recommandations, tes craintes, il faudra bien qu'à un moment donné tu puisses penser à toi. un peu.
Que dirais-tu alors d'écouter "que reste-t'il de nos amours?". et pleurer doucement sur l'existence, réfléchir, puis t'élever et pleurer à nouveau de paix, en pensant à tout l'amour du monde qui se déverse autour de toi.
Permets moi de te faire partager mes réflexions existentielles ce soir, l'amour, la méchanceté, l'imagination.
J'ai en effet toujours recherché ce qui se cachait au-delà de nos haines, car je suis persuadé que l'Amour est partout!
Si la méchanceté nous envahit quelques fois, nous entoure, c’est tout simplement parce qu’elle est la conséquence d'une terrible succession de malentendus générant des souffrances.
Certes, notre monde est cruel et nous le sommes tous par réaction, mais il est bon de penser que ce n’est pas sans espoir, et cela change … TOUT.
Les terribles violences que nous générons sont toujours la conséquence directe de traumatismes que nous subissons, et cela, dès le début de notre existence.
En effet, dès les premières heures, chacun de nous perçoit au détour d'une situation, d'une attitude. « l’injustice ambiante » qui va conditionner toute notre vie, et il est vrai qu'un être humain qui souffre peut faire souffrir, quelques fois sans commune mesure apparente…
C’est ainsi que nous sommes à la fois victime et bourreau, suivant les situations et les différents aspects de notre personnalité.
Mais où est la quête du mal dans tout cela?
Même monstrueuse quelques fois, n'est ce pas au contraire, la démonstration d’une recherche dramatique, éperdue. d'harmonie, d’excellence, et d’amour?
En réalité, au-delà de notre fragile condition humaine, le peu qui nous est donné de constater. c'est que notre univers ne peut intégrer le "mal" en tant que composante innée, car l'idée du mal a comme finalité ultime la destruction, et toute idée de destruction aboutit inéluctablement au vide absolu, au néant, c'est à dire très exactement au contraire de ce qui existe autour de nous, partout… la Création.
La Création n'est que construction, rien ne se perd dans l'univers, tout se transforme, toujours par le haut… et ces métamorphoses s’opèrent depuis la nuit des temps, chaque fois plus complexes, seul moyen d’exister pour peupler l’univers.
C’est très certainement ce qui explique cette aspiration au précieux, au sacré, qui est viscéralement ancrée en chacun de nous, qui dépasse la simple idée d’idolâtrer une puissance, et qui se situe bien au-delà de nos peurs ancestrales, tout simplement parce que nous sommes les enfants de cet univers.
Quoi qu’il en soit, penser ainsi chaque fois qu’on le peut, permet certainement de penser le plus juste possible à travers notre condition, sûrement de moins souffrir et de moins faire souffrir.
Et puis il y a l'imagination qui est l'énergie vitale dans laquelle doit littéralement baigner notre esprit, elle permet de voyager dans l'espace et le temps.
Certes, nous ne pouvons pas imaginer ce qui ne nous a pas été donné d'appréhender encore, mais le simple fait que ce qui n'a pas été capté par nos sens n'existe pas, ne constitue pas une théorie… en fait, tout est possible!
Les découvertes humaines ne font que démontrer ce principe, l’exponentialité du mystère de l’univers, celui de la création. aujourd’hui, l'imagination nous permet de réintégrer l'humilité et l'idée de foi, comme des sentiments éminemment modernes.
Nous le constatons chaque jour un peu plus, l'impossible n'est qu'une ligne d'horizon mouvante, fixée par les limites fluctuantes, donc provisoires, de notre imaginaire.
Oui, l'impossible est toujours possible aux limites de notre imagination.
L'amour étant autour de toi, ton imagination doit faire le reste!
Et pour finir,
J'ai été moi même frappé, au travers de ma fille, par cette foudre qu'on appelle cancer, c'était une leucémie. elle avait 95% d'envahissement. tous les enfants partaient rejoindre les étoiles à cette époque. j'ai alors demandé le dossier médical de ma fille aux Professeurs qui s'en occupait. cela a été dur.(il y a 30 ans), je leur ai demandé 24 h, j'ai foncé sur Paris à l'Hôpital Saint Louis, chez le Professeur Bernard, qui a changé le protocole. Le soir même je remettais le dossier médical et le nouveau protocole aux médecins en question. un nouveau traitement (sous ma totale responsabilité) a été mis au point, ma fille a été la seule "survivante" de cette période!
Cette expérience a changé ma vie entière.
Après cette douloureuse épreuve, n’ayant plus un sou en poche, j’avais accepté de partir travailler dans une ville inconnue.
A cette occasion on m’avait fait "Général", mais Général sans armée, n’ayant aucun soldat, et Général désargenté, car pour la petite histoire, j’étais presque sans "solde".
Ma fonction exigeant d'être "locomotive", je m’étais toutefois bien gardé de revendiquer, car, pour ne pas être en reste, j’avais développé une quasi incapacité à me déplacer normalement, m’obligeant à déployer des trésors d’imagination pour compenser. mes attaques paniques.
Bref, et maintenant, nu comme un vers, comment allais-je faire? Cette fois c’était la bonne, on allait savoir.
Cette descente aux enfers allait enfin prouver qu’en réalité, je l’étais. je veux dire, un raté.
Car, tous ces aléas n’avaient pas soigné le manque d’assurance chevillé à mon corps.
Mais ces situations extrêmes ont un avantage, celui de faire apparaître la survie ou la Foi, comme on voudra.
Quoi qu’il en soit, le souffle était là, tout aussi chevillé au corps, en infiniment plus puissant, car chevillé par Dieu lui même et non par l’entourage.
Pour moi, le point ultime est arrivé un soir où j’étais seul dans ces « bureaux » vides, écrasés par les responsabilités, mais surtout terrassé par le doute.
Un enfant en sursis, un emploi en sursis, une ville inconnue, je n’avais qu’une idée me laisser aller et m’enfermer. à cet instant, l’idée du lendemain m'a donné si froid, que j'ai cru être abandonné de l'univers entier…
Je me souviens que cette pensée m'avait tellement terrifié qu’il m’était apparu comme littéralement vital que je me ressaisisse.
J’ai su alors que j’étais arrivé au fond de mes abysses, et que je ne pouvais fuir plus loin.
La peur du vide avait été salutaire, je devais à nouveau remonter et tout réinventer.
Les idées de vie ont alors fusé immédiatement, comme une renaissance, j’avais de nouveau envie.
Je devais commencer par me convaincre. et il me fallait de la méthode, c’est. plus sécurisant.
Voyons voir, que me reste-t-il?
Les mots…
C’est vrai, il ne me restait plus que les mots, mais il me fallait alors des mots vivants, non pas des mots qui tournent dans ma tête, mais des mots qui me regardent.
Je décidai de concentrer toute mes forces sur cette idée,
Une devise. c’est çà, il me faut désormais une devise.
Une devise que je ferais mienne pour toujours, une sorte de cri de guerre, telle une revanche sur le sort, une arme qui me donnerait le courage de gravir la montagne et de faire fuir à nouveau mes démons.
Armé d’un vieux dictionnaire, j'appelai les mots à mon secours afin qu’ils me donnent un signe fort, et, c’est dans la partie latine qu’une phrase retint toute mon attention,
" Labor omnia vincit improbus,
un travail opiniâtre vient à bout de tout ".
L’opiniâtreté vient à bout de tout. en fait, à partir d’un travail incessant, on me demandait d’avoir la foi… c’était mon signe, et j’avais trouvé ma devise, elle ne me quittera plus, elle était devenue mon épée, je n'étais plus seul!
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@toi, sois opiniâtre jusqu'au bout, même si tu es médecin. tu dois garder la foi jusqu'au bout.
Je vais maintenant quitter mon bureau, mais cette nuit, comme beaucoup de gens je suppose, je prierai pour toi, sincèrement, fortement, intensément, pour te donner la Force. et si tu es arrivée à me lire, fais moi un signe, fais que je pense à toi souvent.
Je t'embrasse tendrement.
JYF
Il y a 12 EN SAVOIR PLUS >>>

Ne vous méprenez pas: je ne cherche pas à obtenir des étoiles sur cette "question", mais simplement à lfaire émerger "étoiler" ce post qui m'a très fortement émue.
J'ai écrit à Jacques-Yves pour le féliciter de cette très jolie réponse. Bravo et merci de nous en faire un copier-coller, ce post le méritait amplement.
Je tenais aussi à saluer tes contributions à propos de l'héroïne de Q/R. Sa question nous a manifestement tous bouleversé. Superbe initiative, merci.
complètement d'accord avec toi!
super

Ben oui. J'aimais mieux quand c'était plus futile